413] Les conseils du Maître !
EDITION :
EVENEMENT : " Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ? " de Michel Drucker
Extraits :
"A la télévision l'habit fait le moine, l'image qu'elle véhicule vous accompagne dans le moindre recoin de votre vie, jusqu'à la caricature " ...
"Quant aux réussites récentes, elles sont également servies par des physiques avantageux, ce sont tous des jeunes gens séduisants que les Français aimeraient avoir pour fils et filles. Force est de constater que présentateurs et journalistes ressemblent de plus en plus à des gravures de mode (...) mais ma crainte, au fond, c'est qu'à l'heure d'aujourd'hui je ne suis pas certain que la génération Léon Zitrone, Guy Lux et Pierre Bellemare aurait pu s'imposer de la même façon."
(...) "Je ne suis pas sûr que les jeunes loups qui galopent dans notre rétroviseur auront la chance de s'inscrire dans la durée. La première ride ne leur sera -t-elle pas fatale, dans ce nouveau monde ?"
paru aux Editions Robert Laffont, nov. 2007
source : "Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ?" Ed. Robert Laffont de Michel Drucker et Jean-François Kervéan
Le clan Drucker : Les secrets d'une famille télé
Des années que la presse réclamait cette rencontre. Marie et Michel. La nièce et son tonton. Deux Drucker, deux chaînes, mais un même label de qualité « service public ». Avant de le recevoir face caméra sur France 3, Marie Drucker a interviewé Michel Drucker pour TV Magazine.
Marie Drucker : Tu seras sur le plateau de Droit d'inventaire (lire l'encadré ci-après) pour évoquer Mai 68. Comment le jeune journaliste que tu étais a-t-il vécu ces trois semaines de folie ?
Michel Drucker : Comme une aventure grisante. J'avais 25 ans. Je découvrais la politique, la Sorbonne, l'Odéon, les manifs et les bombes lacrymogènes. J'ai avant tout le souvenir de discours lyriques, enthousiastes et passionnés. J'ai été aussi le témoin d'une révolution dont on a senti les effets douze ans plus tard, en 1981, celle de la liberté de l'info à la télé.
Vas-tu nous révéler un scoop ?
Je rappellerai ce que j'ai écrit dans mon livre* ; qu'il m'est arrivé de taper le conducteur du JT de 20 heures, que le ministre de l'Information de l'époque, Alain Peyrefitte, véritable rédacteur en chef du journal, voulait avoir sur son bureau à la mi-journée pour l'envoyer très vite à l'Élysée. Cela paraît surréaliste aujourd'hui.
Comment te sens-tu depuis la parution de ton livre ?
Le succès de mon livre me bouleverse. Je ne m'y attendais absolument pas. Il y aura un avant et un après, et surtout une suite.
Il a été annoncé que tu allais recueillir les mémoires télévisuelles de Jacques Chirac. Est-ce que tu confirmes ?
L'ex-Président m'a effectivement donné un accord de principe. Mais c'est lui qui choisira le moment le plus opportun pour commencer ce long et passionnant travail.
Tu fais toujours du vélo avec Nicolas Sarkozy depuis qu'il est président de la République ?
Je n'ai pas roulé avec lui depuis plusieurs mois. Il a juste le temps de faire parfois du footing. Cela ne nous empêche pas de nous parler et de nous voir en privé. Il a trouvé le temps de lire mon livre et de me l'écrire.
Les hommes et les femmes politiques sont désormais des vedettes. Les médias s'intéressent à leurs passions, à leurs habitudes et par-dessous tout à leurs amours ! Ton analyse sur le sujet ?
Si la presse people, Internet et ses blogs, sans parler des téléphones portables, avaient existé il y a trente ans, on aurait également su beaucoup de choses sur la vie privée de Giscard, de Mitterrand et de Jacques Chirac. C'est la révolution technologique de la communication qui veut ça.
En mars 2004, Michel reçoit la Légion d'honneur. Autour de lui les femmes du clan (de gauche à droite) : Marie, Léa, Danny Saval et Stéphanie Jarre
photo : FALOUR/STARFACE
Le Nouvel Observateur a fait récemment sa une avec une photographie de Simone de Beauvoir nue, de dos. Cela te choque ?
Cela me fait sourire de voir qu'une certaine presse d'opinion, qui a souvent donné des leçons de morale et d'éthique, utilise les méthodes les plus racoleuses pour soigner son « Audimat » à elle. Il est vrai que les fesses de Simone de Beauvoir sont sans doute plus nobles et plus intelligentes que celles de Loana.
Quel téléspectateur es-tu ?
Zappeur et passionné.
Quel est ton animateur préféré et pourquoi ?
Nicolas Sarkozy. Il est l'homme de télé le plus complet, le plus polyvalent ; celui qui connaît le mieux la politique, le public, le monde du spectacle et les médias. Il restera comme la star incontestée de la télé des années 2010.
Je sais que tu n'aimes pas te fâcher, mais dis-moi celui que tu ne supportes pas ?
Toi qui me connais si bien, tu sais très bien que je ne répondrais jamais à une telle question. Je dirai tout de même que ceux qui pour des raisons mercantiles exploitent la naïveté et la détresse morale des gens modestes n'ont pas mon estime.
L'émission que tu ne peux pas regarder ?
C'est quoi l'amour [sur TF1].
L'émission de tes rêves ?
Soit un talk-show avec, comme coanimateur, Fabrice Lucchini. Nous y pensons. Soit présenter, de temps en temps, un grand divertissement avec Gad Elmaleh, qui a un talent d'animateur exceptionnel.
Eté 2002. Michel, pris une dernière fois en photo avec son frère Jean - le père de Marie - avant le décès tragique de ce dernier.
photo : COLLECTION PERSONNELLE *Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ?, Robert Laffont.
source : www.tvmag.com / 18.01.2008
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