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Le blog de Stéphane Bern par Florine
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1 août 2006

[110] Stéphane Bern parle de sa rentrée dans TV MAG

2007PRESSE : TV MAGAZINE                 

                                     STEPHANE BERN :

                                        "J'aime épouser le changement"                

Loin du microcosme parisien, vous réussissez à vous concentrer sur votre rentrée ?
Je ne me dis pas : « Il faut que j'y pense. » En m'isolant sur l'île de Paros, je me ressource et mets à profit le conseil des Grecs : « Connais-toi toi-même ». C'est comme ça que je me prépare. En me ressourçant. Mais cette île n'est pas des plus faciles d'accès. Je suis toujours surpris que certains mettent à profit leurs vacances pour côtoyer en maillot de bain les mêmes qu'ils fréquentent en costume pendant l'année. J'ai du mal à comprendre. Ici, je suis loin des enjeux de pouvoir, du mercato, de qui va faire quoi. Je me lave de toutes les scories du milieu médiatique. Je vis en osmose avec l'île. Je n'ai pas de téléphone, les journaux sont rares. Parfois, je tombe sur un Figaro qui date de deux jours. C'est compliqué d'y accéder mais ça renforce le sentiment d'être loin de tout. Et j'aime l'idée que c'est une île qui se mérite.

Ce qui ne vous empêche pas d'écrire sur les mondanités...
Je dois rendre mon roman à la fin des vacances. Il traite des impostures des mondanités, des fausses valeurs, de la fausse culture, de la noblesse usurpée, de la célébrité éphémère dont notre monde se fait le réceptacle.

On va reconnaître certaines personnes ?
J'ai employé lâchement la méthode proustienne sans avoir son talent. Je me sers de trois personnes existantes pour créer un personnage. Ce n'est pas méchant, juste l'histoire d'un jeune journaliste plongé dans cet univers.

Un journaliste qui vous est familier ?
Il ressemble au jeune que j'étais il y a vingt-cinq ans.

Et vous préparez également votre émission hebdomadaire de rentrée sur France 2 ?
On a déjà beaucoup avancé pendant le mois de juin. Ce sera un débat de société en deuxième partie de soirée où les invités pourront s'exprimer, polémiquer, se battre. J'aime faire parler les gens et je pense que la polémique constructive peut faire avancer les choses. On est parfois prisonnier de ses certitudes, j'ai envie d'écouter les arguments des autres.

Vous vous sentez d'attaque pour mener le jeu ?
Je suis là pour provoquer ! Au lycée, j'étais déjà comme ça. J'avançais une idée polémique et j'attendais les réactions. À 17 ans, je rêvais d'être avocat. J'assistais aux procès de cours d'assises et j'épousais tour à tour les idées défendues par les avocats. Je vibrais avec les plaidoiries. C'est là que je me suis aperçu qu'un bon argument peut faire basculer l'opinion.

Quel genre de sujet allez-vous aborder ?
Tous ceux qui nous touchent, graves, légers... Au moment de la Coupe du monde, j'aurais choisi de parler des Eros centers [maisons closes]... Bon, mais avant tout ce sera une émission divertissante.

Vous n'étiez pas bien sur Canal+ ?
J'y étais même très bien, j'aurais pu y rester longtemps. Tout comme j'aurais pu présenter Saga indéfiniment... Mais j'aime épouser le changement. Je préfère m'installer dans l'intranquillité » que dans le confort. Mais Jean-Baptiste Jouy, qui avait été mon interlocuteur et producteur sur Canal+, m'avait dit qu'il aimerait retravailler avec moi un jour. Finalement, le « un jour » est devenu tout de suite.

Sans regret ?
J'ai quand même hésité quelques semaines. On ne laisse pas tomber une équipe comme celle-là, sans se sentir quelques responsabilités. Ça m'a même empêché de dormir.

Mais vous êtes parti quand même ?
Il se trouve que Canal+ voulait que je reprenne, en direct, le créneau horaire de midi. Ce qui ne m'arrangeait pas. Pour cela j'aurais dû abandonner « Le fou du roi » que je vais présenter pour la septième année sur France inter. Ça, je ne le voulais pas. Finalement, je choisis le service public jusqu'au bout.

Vous partez avec vos chroniqueurs ?
Je pense que Sébastien Thierry va m'accompagner. Stéphane Guillon va travailler avec Ardisson, Muriel Cousin et Ariel Wizman restent sur Canal+.

Les départs d'Ardisson et de Fogiel et votre arrivée sur France 2 ont fait couler beaucoup d'encre...
Oui, et j'ai été meurtri quand j¿ai entendu dire que, désormais, il fallait des animateurs lisses sur France télévisions. J'adore Thierry Ardisson et Marc-Olivier Fogiel, ça ne veut pas dire que Guillaume Durand ou Laurent Ruquier sont des gens lisses. En ce qui me concerne, je pense avoir prouvé, sur France inter notamment, que j'étais quelqu'un d'engagé, qui prenait parti, proposait des sujets à contre-courant et n'étais pas à la mode non plus. D'abord, pour moi, être dans le vent est une ambition de feuilles mortes. En fait, j'adore déplaire, prendre le risque de dire des choses qui heurtent. Mais dans la bonne humeur.

Vous allez aussi présenter des prime ?
Cinq ou six grandes soirées dans l'année ainsi que des événements exceptionnels.

Comme des mariages princiers ?
Oui, j'espère bien qu'Albert II de Monaco va me donner du travail... J'aimerais aussi beaucoup prêter main-forte à Michel Drucker ou présenter quelque chose avec Sophie Davant. Il y a plein de gens épatants sur la chaîne et j'ai plein d'idées.

Avec Jean-Louis Remilleux, qui produit vos émissions, vous lancez aussi Le nom en héritage sur France 3 ?
Ce sera une série documentaire sur les héritiers, d'un nom, d'une entreprise, d'un titre. Comme les Michelin, les Rockfeller, les Agnelli ou les Habsbourg. Je voudrais montrer que, pour eux, ce n'est pas toujours simple ni facile. Apparemment, c'est un sujet qui passionne, puisque les télévisions étrangères sont aussi intéressées.

Après Numéro complémentaire au théâtre, allez-vous poursuivre dans cette voie ?
J'ai adoré cette expérience, mais je n'ai pas la prétention d'être comédien. Ça m'a surtout rendu plus humble et admiratif du travail des acteurs. Je préfère me contenter d'apparitions drolatiques comme dans le prochain film de Charlotte de Turckheim, Les Aristos. Ce qui ne m'empêchera pas de jouer quand même avec mes partenaires dans l'adaptation télé de cette pièce de théâtre.

                                                                                                                        Élisabeth Perrin

Mise à jour le 31/07/2006

Merci à Coyote pour l'info ! ;-)


... en savoir plus sur les Cyclades : " Ces îles qui se méritent ... "

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