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Le blog de Stéphane Bern par Florine
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22 mai 2006

80] "Pardonnez-moi" Stéphane Bern sur la TSR

st_phane_bern_sur_la_tsr1Après Guy Carlier1, il y a 15 jours, Darius Rochebin reçoit Stéphane Bern, lors d'un  passage éclair à Genève, dans son émission "Pardonnez-moi" sur la TSR,  le 22 mai 2006darius_rochebin2

Darius Rochebin

Retranscription intégrale de l'entretien de Stéphane Bern par Darius Rochebin sur la TSR dans l'émission "Pardonnez-moi", qui sera rediffusée le mardi 23 mai 2006 à 23h00 sur TSR 2

www.tsr.ch

www.pardonnezmoi.ch

***

1 lire aussi l'entretien de Guy Carlier avec Darius Rochebin sur : www.guycarlier.canalblog.com


Darius Rochebin : Stéphane Bern, bonjour.

Stéphane Bern : Bonjour

DR : Bienvenue en Suisse !

SB : Merci ! C’est le titre d’un film !

DR : Oui, oui, tout à fait ! Que vous avez vu ?!

SB : Oui, que j’ai beaucoup aimé !

DR : Vous avez des origines ici.

SB : Oui, bien sûr, j’ai l’habitude de dire que je me sens partout chez moi, mais particulièrement, en Suisse et au Luxembourg, où mes origines maternelles me rapprochent . Mais c’est étrange, parce que ma mère était née à Zurich, sa sœur à Zurich, ma grand-mère, qui vit toujours du reste est née à Zurich et sa propre grand-mère etc … était de Zurich.

DR : Qu’est-ce qu’il vous reste de la Suisse ?

SB : Ce qu’il me reste, c’est cette envie d’y revenir. D’une part, et puis cette éducation aussi, une certaine simplicité qu’ont les gens en Suisse. Même quand ça marche, on reste les pieds sur terre… et quelques mots quand on se promenait dans les montagnes, on se disait : » « Gruezi mitternand » *. J’entendais mes parents, ma mère surtout, et ma grand-mère se parler toujours en « Switzerdütsch » **.

DR : Je sais que vous avez des habitudes en Suisse, à Crans-Montana.

SB : Voilà, je suis écartelé entre la Suisse Romande et la Suisse Alémanique, mais j’aime la Suisse tout court. J’sais pas … quand j’étais gamin, j’ai le goût du sugus, j’ai le goût de tous les plaisirs qui n’appartiennent qu’à la Suisse : le chocolat évidemment !

DR : Alors ça, c’est les origines disons, récentes …, plus en arrière, c’est des origines juives ashkénazes …

SB : Qui, du côté de mon père forcément, on dit que toutes les familles qui ont un nom de ville : Zurich, Bern, Lyon, sont d’origines juives polonaises, ce qui était le cas de ma famille paternelle, mais ce qui est étonnant, c’est qu’ils sont passés par la Suisse, parce que mon grand-père paternel, que j’ai un peu connu, il est mort dans les années 80, il était horloger-bijoutier, il a fait toutes ses études à La Chaux – de- Fond. C’est vrai que c’est en Suisse qu’on apprend à réparer les mécanismes d’horlogerie et il a fait toutes ses études d’horlogerie à La Chaux-de-Fond.

DR : Là, vous êtes de passage, passage extrêmement rapide, vous êtes vraiment le modèle de l’activiste médiatique qui en fait beaucoup.

SB : Ca fait « L’homme pressé » de Paul Morand 2)

DR : Vous vous êtes levé à quelle heure ce matin ?!

SB : Je me suis levé extrêmement tôt, il était 06h30, parce que j’avais une chronique pour Le Figaro à finir, quand j’ai commencé j’avais même pas l’idée, et puis ensuite une émission de radio, l’avion avec 1h30 de retard, cette émission, une conférence, un dîner et demain, je dois être rentré, si vous voulez 10h30 je dois  être rentré dans le studio de France Inter, pour faire mon émission, en direct, tous les matins.

DR : Vous ajoutez à ça , Canal Plus, Le Figaro, vous l’avez mentionné …

SB : Le théâtre ! Puisque ce qui est nouveau c’est quej ‘ai joué pratiquement 240 fois, je suis toujours au théâtre jusqu’au 4 juin. Ce qui est fou, si vous voulez dans cette idée, c’est que c’est un véritable fil à la patte, c’est à dire que , il faut imaginer que pendant une année, j’ai pas eu un jour de vacances, un jour de congé, j’ai pas pu faire un seul déplacement à part le lundi, c’est le jour de relâche enfin, c’est, c’est …

DR : Comment on tient ça ?!

SB : On tient parce que deux choses : d’abord, une névrose d’enfant qui est d’être un bon p’tit soldat***, si vous voulez, dans les souvenirs les plus enfouis, les plus profonds, c’était ça , on méritait l’affection, c’est à dire le témoignage de l’affection, c’est ça parce que je pense que j’ai été élevé avec beaucoup d’amour, mais le témoignage visible d’affection de ma mère que quand elle considérait que j’avais été un bon p’tit soldat, c’est à dire que j’avais tout fait : j’avais fait mes devoirs, j’avais rangé ma chambre, j’m’étais occupé de mon frère, j’m’étais occupé de l’aider aux tâches ménagères, bref, là, j’étais l’bon p’tit soldat et donc, je méritais un baiser.

suite ...

DR : Ca c’est le cas de beaucoup de p’tits garçons, ils ne deviennent pas tous si suractifs.

SB : Oui, sauf que c’était poussé à l’extrême, si vous voulez, y avait une inquiétude, j’étais un peu rebelle , un peu baroque aussi, de quoi vraiment s’inquiéter.

DR : Baroque ça veut dire quoi ?!

SR : J’avais des idées un peu… farfelues, vous savez, le jour mes parents ont découvert que je découpais les photos du Grand-Duc de Luxembourg et que je les affichais dans ma chambre, ils se sont dit : « on a un problème quand même » !

Et en fait ça avait sauté une génération, puisque mon grand-père maternel était luxembourgeois et ma grand-mère vit toujours, elle a 92 ans, elle vit à Luxembourg et voilà !

Chez nous la Famille Grand-Ducale c’est quelque chose qui est ancré dans notre tradition, donc le boulimique, ça vient de là.

DR : Vous disiez névrose … est-ce qu’il y a quand même un aspect pathologique ?!

SB : Oui ! C’est pathologique ! Je ne m’ennuie jamais ! C’est à dire en même temps, je sais m’arrêter. Par exemple, l’été je fais une parenthèse, je suis pendant un mois et demi, chez moi, en Grèce, je lis, j’écris mon livre, enfin, je finis mon roman cette année, j’envoie mes articles pour Le Figaro, mais en même temps, ça reste des vacances, j’m laisse du bon temps.

DR : Est-ce que quand même il vous arrive, c’est pas l’usine que vous vivez, vous vous levez le matin en vous disant : « Là, j’ai pas envie aujourd’hui ! »

SR : Ca arrive, mais vous savez, y a des métiers qui sont beaucoup plus pénibles que le mien.

C’est à dire, c’est vrai que je travaille beaucoup plus que la moyenne des gens, je fais 35 heures en 2 ou 3 jours, mais en même temps,, c’est pas un métier pénible, c’est un métier de passion, je me lève le matin et je sais que je vais rencontrer des gens que j’ai toujours rêvé de rencontrer, je vais faire des choses qui vont m’amuser, je vais pouvoir faire des chroniques qui vont me détendre, m’énerver ou m’amuser et puis surtout , vous savez, j’ai la capacité de recharger mes batteries, c’est à dire, qu’une activité nourrit l’autre. Par exemple, je me concentre au moment donné sur l’activité sur l’activité que je suis en train de mener et puis…

DR : Là vous pensez à la conférence de tout à l’heure ?!

SB : Je ne pense absolument pas à la conférence de ce soir, je pense à vous à répondre , disons, le plus normalement possible à vos questions en mettant un peu de vérité et un peu d’humour et ensuite, je sortirai de là pour me plonger dans la conférence.

SUITE & FIN DEMAIN !


* bonjour tout le monde ...

** le Suisse allemand, langue orale parlée en Suisse Allemande

*** à lire ou à relire : "Mon Royaume à moi" de Stéphane Bern Ed. Albin Michel 2000

2) "Parfois, Morand semble écrire n'importe quoi, c'est un surréaliste sec" Philippe Sollers en préface à Paul Morand, New-York p.5 sept. 87


sources : Photo et entretien : http://www.tsr.ch

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