46] Stéphane Bern :"un chef d'orchestre de talent ..."

PRESSE : "Le Parisien"

Paru le : 18/03/2006  -  Propos recueillis par Catherine Balle

Stéphane Bern : « Il n'y a pas de "bande à Bern" »

« Samedi pétantes »  -  Canal +, 19 h 25/

Stéphane Guillon, François-Xavier Demaison, Julie Ferrier... Les humoristes que Stéphane Bern accueille dans ses émissions (« le Fou du roi » sur France Inter, « Vendredi pétantes » et « Samedi pétantes»  sur Canal +) rencontrent un succès grandissant. Il nous dévoile comment fonctionne sa « galaxie».

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Comment recrutez-vous vos humoristes ?

Stéphane Bern : "Je vais voir certains sur scène et, chaque jour, je reçois des chroniques d'anonymes. Quand j'ai un coup de coeur, je contacte les auteurs.

Mais il faut que leur humour corresponde à un univers. Ceux qui interviennent dans
mes émissions préfèrent faire preuve d'esprit plutôt que descendre sous la ceinture. Par ailleurs,
leurs textes sont très écrits et politiquement incorrects.
Grâce à l'exposition médiatique que vous leur offrez, certains rencontrent un grand succès...


J'en suis le premier heureux. Mais ils n'existent que grâce à eux-mêmes. Quand j'étais aux « Grosses Têtes », Philippe Bouvard m'avait dit :« Faute d'avoir du talent, il faut s'entourer de gens qui en ont plus que soi ».

Je trouve toujours plus gratifiant d'être l'imbécile heureux à un dîner de gens illustres que d'épater la galerie à un dîner d'imbéciles.

Moi, je n'ai pour seul talent que de jouer les chefs d'orchestre.
Je ne revendique pas le succès de mes chroniqueurs et ils ne me doivent rien.

Il n'y a pas de « bande à Bern ».

Vous dites cela pour vous opposer à la « bande à Ruquier » ?

Un peu.  Mais la rivalité entre nos deux « bandes » est artificielle. Je trouve très drôle ce que fait Laurent.
Seulement, moi, je préfère parler de littérature et de cinéma avec des gens comme François Reynaert, Eric Neuhoff ou Isabelle Giordano...

« Numéro complémentaire », la pièce que vous jouez depuis
septembre, est prolongée jusqu'au 4 juin. Vous vous êtes trouvé une nouvelle vocation ?

J'ai découvert un plaisir immense en jouant. Ça a été mon saut à l'élastique. Mais jouer la comédie n'est pas mon métier.

Après la fin de la pièce, je ne remonterai pas tout de suite sur scène."

www.leparisien.com

Sources : Archives "Le Parisien" du 18 mars 2006